A propos

La République Démocratique du Congo dispose d’un potentiel pétrolier important dans ses bassins sédimentaires que sont le bassin côtier, la Cuvette Centrale et la Branche Ouest du Rift Est Africain (RDC, MH, 2013).

L’histoire pétrolière de la République Démocratique du Congo renseigne que, tour à tour, le domaine des hydrocarbures a été placé sous la gestion du Ministère de l’Economie, au début du siècle passé, puis de celui des Travaux publics les années 40 et 50 avant de devenir une attribution du Ministère des Mines et de l’énergie en 1967 et de se détacher par la suite des Mines pour le Ministère de l’énergie en 1981. Il a fallu attendre beaucoup de temps pour voir naitre le ministère du pétrole. (Cadre organique du SGH, 2003).

C’est depuis février 2007 que le secteur des Hydrocarbures a été érigé en un Ministère autonome (RDC, MH, Op.cit.).

Les premières activités se sont développées dans le sous-secteur des approvisionnements regroupant ainsi les importations, le transport et stockage et distribution des produits pétroliers, ayant abouti à la construction du port pétrolier de Matadi, construction du pipeline Matadi-Kinshasa ainsi qu’un ensemble des dépôts d’une capacité de 300.000 m3.

Les recherches pétrolières des années 50 avaient mis en évidence les immenses potentialités d’hydrocarbures dont regorgent le sous-sol congolais d’où l’apparition, pour la première fois sur le plan des textes, de la question des hydrocarbures en 1959.

La constitution d’une raffinerie et sa mise en service, quelques années après l’indépendance politique de la RDC, sont allées dans le sens d’une indépendance, énergétique cette fois-ci, du pays en même temps qu’elle a favorisé le développement d’une industrie pétrolière nationale (Cadre organique du SGH, Op.cit.).

La production du premier baril du pétrole brut en 1975 a succédé le développement d’une vingtaine des champs pétroliers dans le bassin sédimentaire de la côte atlantique, complétant ainsi la chaine pétrolière du maillon1(*) essentiel qui lui manquait : l’Exploration-Production.(Cadre organique du SGH, Op.cit.).

Trente ans après, avec 200 millions de barils produits et exportés, cinq conventions signées et plus d’un milliards de dollars de recettes au profit du Trésor, l’importance du secteur pétrolier n’a pas arrêté de se préciser et la nécessité d’une structure autonome de gestion des hydrocarbures, n’a pas arrêté de s’imposer.

La mise en place en 1998 du Ministère du pétrole s’est faite suivant les étapes successives ci-après :

– La nomination par le Chef de l’Etat d’un Ministre de l’Economie et du Pétrole ;

– De celle de deux-vices Ministres en charge du pétrole respectivement du développement de l’industrie Pétrolière et de la commercialisation et de la fonction publique allant dans le sens de la définition des structures de fonctionnement d’une administration pétrolière ;

– La nomination d’un ministre d’Etat chargé du Pétrole ;

– La nomination d’un ministre du pétrole, comme confirmation de l’autonomie du ministère du pétrole par rapport aux autres Ministères.

En outre, l’expérience humaine, technique et administrative a induit une meilleurerèglementation d’une part et a aussi autoriséune évaluation et une planification du secteur d’autres part.

La saine et bonne gestion de l’Exploration-Production, du raffinage, du transport et stockage et de la distribution des hydrocarbures solides, liquides et gazeux, était désormais tributaires de la création des structures outillées et permanentes permettant à l’Etat de bénéficier des revenus issus de la mise en valeur de ses ressources naturelles. (Cadre organique du SGH, Op.cit.).

Au jour d’aujourd’hui, la RDC dispose d’une société de service dénommée  SEP-Congo, qui à ce jour demeure un partenaire stratégique du développement du pays dans la sécurisation des approvisionnements tant à  Kinshasa qu’à l’intérieur du pays. Et depuis 08 février 2012 le secteur connait cinquante-sept (57) fournisseurs agrées par le Ministre des Hydrocarbures qui travaillent dans le secteur des hydrocarbures.

Ceci prouve à suffisance que le secteur des hydrocarbures s’est déployé et est désormais un secteur porteur d’espoir dans le processus de développement du pays.

Par ailleurs, le SGH connait une situation inquiétante, voire même injuste. Etant un secteur productif et générateur de recettes, son personnel travaille dans des conditions déplorables et ne bénéficie même pas des primes spécifiques (5% : royaltie, marge distribuable…etc.) comme c’est le cas pour les autres administrations2(*). Et même celles qui ne produisent rien. A cette situation s’ajoute la désignation non rationnelle des agents et cadres pour effectuer une mission, l’absence des formations continues3(*), manque des outils informatiques4(*) et par conséquent faible utilisation de NTIC, etc.

Tout ce qui précède montre combien la qualité et l’efficience des travaux dans l’administration publique congolaise sont tributaires aux conditions de travail. Certes, l’amélioration des conditions de travail et le repositionnement de l’agent et cadre au coeur des activités et comme outil des politiques publiques dans ce secteur hautement stratégique sont la clef du changement.

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